Incarnation of Money – All For Money (Premières Impressions)

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Run for your life!

Incarnation of Money avait de quoi exciter les fans de Giant et d’History of a Salaryman. L’équipe gagnante scénariste/réalisateur signe un troisième projet, et un peu de qualité est bienvenu dans cette malédiction de médiocrités et déceptions successives que je connais depuis la fin 2012. Il faut dire que le drama n’a pas beaucoup de concurrences solides et le fait de venir après Civil Servant, Jeon Woo Chi (et autres projets qui n’ont pas su attirer mon attention) ne peut que le faire briller encore plus.

Et pourtant, le pilote n’est pas aussi frappant et extraordinaire que ce qu’il aurait pu être. Il est par contre, sans grande surprise, vraiment solide, l’équipe ayant prouvé plus d’une fois sa compétence en matière d’écriture et de caméra. Ouf! Il faut dire que s’attaquer au monde de l’argent, de la corruption, du vice et de la convoitise n’est pas une mince affaire. J’avoue avoir, en général, du mal avec ce genre de thèmes (c’est sans doute ce qui m’avait autant déplu dans Romance Town), mais Incarnation of Money parvient à créer un monde aussi impitoyable qu’ambigu, ô combien cynique et plein de nuances, mais présentant suffisamment d’enjeux intéressants pour ne pas me donner l’impression d’assister à des frivolités. Le premier épisode est d’ailleurs beaucoup plus sombre que prévu – quoique j’aurais pu me douter qu’un thriller/vengeance n’aurait rien de particulièrement jubilatoire – et nous plonge sans grande cérémonie au coeur de l’histoire.

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Parce que c’est un épisode de présentation, le pilote manque un peu de fluidité et part un peu dans tous les sens. Beaucoup de personnages nous sont introduits et les relations entre eux restent encore floues ; de quoi éveiller la curiosité de chacun, mais nous perdre aussi à l’occasion. Le deuxième épisode est meilleur et enfonce le clou : c’est un monde sombre, cruel, injuste, vicieux, corrompu jusqu’à l’os, sans appel. Le rythme est mené d’une main de maître, on n’a pas le temps de respirer que les évènements s’enchaînent comme un domino-express, incontrôlables et imperturbables.

Ce monde nous happe, nous angoisse même presque, on a déjà des envies de meurtre et de vengeance, bref, on (je) a mordu a l’hameçon vite fait bien fait. Il y a un vrai potentiel qui se dégage de ces deux premiers épisodes, grâce à une excellente production: le casting est plus qu’approprié, la réalisation est épique et ne demande qu’à confirmer sa qualité, et l’écriture est mature, maîtrisée et intelligente.

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Les personnages sont d’une complexité fascinante et une dualité qui les rend consistants et intriguants. De cette ronde perverse, seule Eun Bi Ryung semble être le maillon faible ; ses intentions sont claires comme de l’eau de roche, et je ne pense pas qu’il faille y voir des couches plus ambiguës dessous (et d’ailleurs, j’ai juste eu envie de l’étrangler tellement ce genre de personnage me donne la nausée) – même si elle aussi n’est pas aussi insensible qu’elle semble l’être.

À l’inverse, Se Kwang est génialement double, entre le hyung au sourire réconfortant et l’homme froid et calculateur mettant en branle sa machine de guerre. Honnêtement, il me fout un peu les jetons parce qu’on ne sait pas ce qu’il pense et quelles sont ses limites. Jusqu’où peut-il aller pour mener à bien sa vengeance? Loin, apparemment car, non satisfait de tuer le père, il met la mère hors d’état de nuire à vie, et est prêt à tuer le fils. Le genre d’homme à élever et aimer son chien pour le manger plus tard (bon, je sais,l’analogie est un peu…excessive). La scène où il pourchasse Kang Suk? Brrr! *retient un frisson le long de l’échine*.

J’ai vraiment hâte d’en savoir plus sur le passé de Se Kwang, ses sentiments, ses contradictions (s’il en a) et ses véritables désirs.

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De la même manière, le caractère de Kang Suk est bien esquissé durant ces deux premiers épisodes. Je ne peux pas vous dire à quel point j’apprécie qu’on nous présente une relation fils-père et fils-mère fonctionnelle : Kang Suk est au courant des infidélités de son père mais l’aime quand même tout en essayant de ménager la sensibilité de sa mère. Une fois n’est pas coutume, et c’est rafraîchissant. Il a alors doublement l’envie de se venger : d’abord pour son père, puis pour sa mère. Après ses mésaventures et ses différentes trahisons, personne ne pourra vraiment lui en vouloir de devenir méfiant (voire carrément parano) envers les autres.

De cette expérience traumatisante, on voit bien la dualité de la destinée du petit garçon : il peut bien tourner malgré tout, mais il peut également se laisser tomber sur une pente borderline, une zone grise entre le bien et le mal. J’apprécie vraiment que les frontières soient ni réellement délimitées, ni figées : les « bons » ont le temps de devenir « mauvais » et les « mauvais » ont le temps de devenir « bons », peut être (oui, j’ai vraiment envie de voir Jae Kyu retourner sa chemise!). Pour en revenir à Kang Suk, il est adorable : il est vif, perspicace, espiègle, charmant, et culotté.

Sa scène avec Eun Bi Ryung était absolument géniale et j’ai TELLEMENT hâte d’assister à leurs retrouvailles dans le futur!

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Quoi d’autre? Ah, j’adore déjà Jae In, sa mère et son oncle! Trop drôle, et trop adorable! Vive eux!

Réalisation : B+/A-. J’avoue que j’en attendais plus du réalisateur. Il n’en reste pas moins que c’est du travail sérieux et intéressant ; je ne suis donc pas vraiment trompée sur la marchandise, donc. C’est très classique, mais aussi efficace et les prises de vue sont parfois ingénieuses. J’aime les couleurs utilisées, les effets d’ombre et de lumière, la manière dont la caméra s’immisce dans les scènes les plus intimes sans que les personnages ne s’aperçoivent de notre regard inquisiteur, nous plaçant dans la position d’un voyeur sans scrupule.

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La musique est grandiloquente à souhait mais participe au souffle épique des différentes scènes. J’aime également beaucoup la manière dont les flashbacks sont réalisés. Rien de bien novateur, mais tout de même plus original que ce qu’on nous propose d’habitude. Je suis un peu plus mitigée sur l’utilisation des ralentis, mais c’est plus une histoire de goût personnel qu’autre chose. Dans History of a Salaryman çe ne me gênait pas car très souvent ce procédé participait à l’hilarité de la scène, mais lorsque c’est utilisé pour souligner une scène dramatique, je trouve ça moins intéressant.

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Casting: A-. Si scénariste et réalisateur se connaissent bien (ce qui favorise cette complicité entre texte et image si séduisante), on peut reconnaître un bon nombre de visages de leurs dramas précédents également. Certains trouvent que cela rend le drama un peu confus puisqu’on retrouve les mêmes acteurs dans des rôles parfois diamétralement opposés ou à peu près similaires. Personnellement, je trouve ça vraiment sympa que l’équipe de production ait ses acteurs fétiches et qu’elle les sente suffisamment sur la même longueur d’ondes pour travailler sur plusieurs projets successifs ensemble. Je comprends ceux qui aimeraient voir un peu plus de nouvelles têtes, moi j’aime bien aussi me retrouver en famille au niveau des seconds rôles, en sécurité, entre de bonnes mains –  ça aide peut être que je n’ai pas encore vu Giant – .

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Park Sang Min vole la vedette à tous pour le moment. Son expression est aussi indéchiffrable que les réelles motivations du personnage et il joue avec un sérieux et une ambivalence assez glaçants. Lee Ki Young est à son habitude ambigu et génial. Les deux premiers épisodes reposent en partie sur le charisme démesuré de Park Sang Min, Lee Ki Young et l’élégance de Park Soon Chun mais le jeune Park Ji Bin en portait beaucoup sur ses (désormais plus matures) épaules. Ce garçon a bien grandi depuis Wish Upon a Star et présente un jeu assez diversifié et subtil. Suffisamment pour qu’on y croit, et suffisamment pour qu’il serve de bonne base à sa version adulte, Kang Ji Hwan. Ce dernier apparaît deux demi-minutes dans le pilote, tandis que sa contre-partie féminine Hwang Jung Eum n’est pas du tout présente (elle n’a apparemment pas fait de crise à la Kang Hyun Min dans King of Dramas, inside joke har har har). Seo Shin Ae se charge de représenter son personnage jeune et…elle est absolument adorable.

En bref, j’attends encore de voir comment Kang Ji Hwan et Hwang Jung Eum vont se débrouiller lorsqu’ils auront à porter le drama sur leurs épaules, mais jusqu’à maintenant, il n’y a pas de grandes fautes notoires (jamais été fan de Oh Yoon Ah, mais cela concerne plus ses personnages que son jeu en lui-même), tout le monde est à sa place et nage sans difficulté. Cool!

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Scénario : B+/A-. J’adore. C’est juste suffocant, ambigu et cynique à souhait. On grince des dents, on est constamment sur le qui-vive, soupçonnant tout le monde et personne en même temps dans ce tourbillon de corruption et de vice. L’argent est un vice effrayant, un appât mortel, une épreuve de rectitude, un brouillard jeté entre les lignes, entre ce qu’on devrait faire et ce qu’on a envie de faire. Ce n’est pas pour rien que Flaubert, dans son Dictionnaire des Idées Reçues, écrivait : « argent : cause de tout le mal ». En plein dans le mille, Gustave, en plein dans le mille.

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Dans Incarnation of Money, tout peut s’acheter pour ceux qui en ont les moyens : les choses matérielles bien sûr, mais aussi les hommes, leur silence, leur complicité, leur amour. À travers cela, le drama pose aussi la question épineuse de la responsabilité. Ces hommes (et femme) qui ont mis la main dans l’affaire trouble du meurtre de Lee Jong Man doivent avoir un sentiment d’impunité dans la mesure où aucun d’entre-eux n’a de responsabilité directe dans la mort du vieil homme.

Je pense notamment à Hwang Jang Sik qui n’est « que » l’homme à tout faire, l’instrument, le complice de Se Kwang : comme il n’est pas responsable directement de la chute de la famille Lee, il peut certainement s’autoriser à dormir « la conscience tranquille ». Sauf que la responsabilité est là, malgré tout, qu’elle soit direct ou indirecte, et je trouve assez fascinant (et dégoûtant en fait) cette capacité humaine à la nier. La même chose vaut pour Jae Kyu, le procureur à qui Kang Suk se confie, qui n’est pas directement responsable de la disparition du petit garçon, mais il fait partie des premiers maillons puisqu’il l’abandonne au main des gangsters pour une rondelette somme d’argent. Encore une fois, je vais le dire : le monde dans lequel évolue Kang Suk est féroce, impitoyable. De quoi tuer n’importe quelle innocence enfantine.

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Le drama évoque également le cercle vicieux qu’est la vengeance et l’effet papillon de cette dernière. Ce sont des petits riens au début, ça ne part pas de grand chose, et tout à coup tout se précipite, le rien se transforme en catastrophe qui se propage aussi vite qu’une maladie virale : la machine vengeresse est en route et rien ne peut l’arrêter. Elle entraîne avec elle la chute d’innocents, comme Kang Suk et sa mère, qui payent pour la faute et la malhonnêteté de leur père et mari.

Se Kwang est aveuglé par la haine envers cet homme, qui s’étend à la haine envers tout ce qui se rapproche de près ou de loin de ce dernier. C’est là où le cercle vicieux se met en place car Se Kwang, en vengeant son père, donne des motivations pour Kang Suk de lui-même se mettre à la recherche du meurtrier de son propre père, et sans nul doute que dans le futur, Kang Suk commettra des gestes irréparables à son tour. La vengeance peut être une boucle sans fin.

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Je suis pas super fan de la possibilité de l’amnésie par contre, et quelque part en moi j’espère que Kang Suk n’a pas perdu la mémoire, qu’il fait juste semblant histoire de pouvoir déguster plus tard sa vengeance. Le drama n’a pas peur de faire intervenir de grosses ficelles pour parvenir à ses fins, mais heureusement, il ne se perd pas dans un sentimentalisme larmoyant ou un discours moralisateur. Si j’aime cette tension étouffante constante, les quelques moments plus légers à la fin de l’épisode 2 m’ont rassurée.

J’avais peur que le drama soit uniquement noir et cynique (avouez qu’il y a quelque chose d’éminemment « comique » sinon ironique dans l’affaire « Lee Jong Man a une maîtresse secrète (pas si secrète que ça) qui a elle-même un amant secret ») et mette de côté tout le côté plus loufoque et décalé qui m’avait tant plue dans History of a Salaryman. Incarnation of Money est parti pour être un projet ambitieux, comme ses prédécesseurs, et j’ai hâte, très hâte, d’en savoir plus!

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Verdict : Good Kimchi (+). Ce n’est pas un coup de coeur encore, j’en attendais plus, c’est vrai. Cela étant dit, la qualité est au rendez-vous, ce début est solide, engageant et intriguant. J’apprécie le rythme (un peu) effréné de ces deux épisodes d’exposition parce que nous allons à l’essentiel, au coeur des tensions. Que dire de plus? Vivement la suite?

5 réflexions sur “Incarnation of Money – All For Money (Premières Impressions)

  1. Je viens de regarder les deux premiers épisodes, et j’aime beaucoup, on retrouve pas mal d’éléments semblables à Giant, le drama suit un peu la même trame, avec l’effondrement d’une famille, qui pousse l’enfant à se venger!
    Bref je suis impatiente de voir la suite!

    • Yay, une amie de visionnage d’Incarnation of Money!
      J’avoue que je suis un peu déçue de ne pas ressentir d’hystérie immédiate pour ce drama. En même temps ce n’est que le tout début, le drama a tout le temps de devenir plus addictif. Et puis je critique, je critique, mais cela reste le plus solide drama de ces derniers mois en ce qui me concerne.
      J’ai récupéré les épisodes 3 et 4, j’ai hâte de voir où ce drama va nous mener! =)
      Merci pour ton commentaire!

  2. Pour ma part je suis assez d’accord avec ton analyse et je ne vois pas trop ce que je pourrais ajouter d’autres, le seul point que je ne partage pas avec toi cela concerne Jae In, pour moi c’est le personnage tête à claque et cette caricature de l’obèse ne me fait absolument pas rire du tout (très certainement parce que j’ai eu des problèmes de poids dans le passé) mais tout ce passage où elle gère ses caprices avec la boulimie est juste grotesque et j’aurais préféré que le réalisateur utilise une actrice qui a vraiment des problèmes de poids, plutôt que cette avalanche de latex qui rend ça totalement débile. j’espère que la version adulte sera quand même plus posée et réfléchi car perso je déteste déjà l’héroïne. Sinon pour le reste je suis entièrement d’accord avec toi et je vais vite en devenir accroc et en tout cas pour l’instant il est le meilleur drama de l’année mais bon nous sommes qu’en février et le thème de la vengeance est quand même scabreux surtout quand on a des scénaristes frileux qui n’osent pas allé jusqu’au bout de leurs idée en ce qui concerne la vengeance.
    Combien de drama se sont effilochés en traitant de ce sujet.
    Enfin l’avenir nous le diras.

    • Hello!
      Je ne souscris en effet pas à la représentation caricaturale – et possiblement insultante – des personnages obèses dans les dramas. Incarnation of Money n’est malheureusement pas le seul exemple de ce procédé. Je ne pense pas par contre qu’il aurait été possible pour le réalisateur de prendre une actrice véritablement obèse dans la mesure où, évidemment (lire l’ironie ici), Jae In va miraculeusement perdre du poids et devenir enfin « belle » aux yeux de la société. Il est alors plus facile de grossir l’actrice principale par cette avalanche ridicule de latex plutôt que de faire maigrir l’actrice obèse. Je ne justifie pas ce parti pris, je ne fais qu’établir un constat. Plus que la manière dont est traitée l’obésité dans les dramas, c’est la tyrannie de la minceur qui m’énerve le plus. J’espère vraiment que Jae In ne décidera pas de devenir mince « pour » quelqu’un, tout comme j’aimerais que Kang Suk tombe amoureux d’elle alors qu’elle a encore ses problèmes de poids.
      Cela dit, on peut peut être se consoler de cette caricature en se disant que le drama n’aspire pas au réalisme (bien que ce soit une excuse facile) et pour ma part, je trouve Seo Shin Ae vraiment adorable pour le moment, n’ayant pas encore vu les épisodes 3 et 4.
      Incarnation of Money a intérêt à être bon à vrai dire, sinon je vais être très, très, très déçue.
      Merci pour ton commentaire! =)

  3. Hello,
    Merci encore pour cet article trés bien écrit comme toujours….. et qui nous donne un avis assez complet des premiers épisodes de ce drama dont le titre peut « refroidir » certains fans….pour moi, ton article m’a convaincu de commencer ce drama fort intéressant, que j’avais mis de coté pourtant en se fiant simplement au titre et au synopsie…
    De plus fan du drama Giant , ravie de revoir un autre drama tout aussi « complexe », avec les même scénariste/réalisateur…et aussi une « même ambiance »…..ajouté à cela, le casting à l’air aussi assez prometteur…beaucoup d’excellent acteurs, enfants et adultes…qui ont déjà fait leur preuve ….
    Je reviendrai donc donner mon avis, après avoir visionner les premiers épisodes…en tout cas vos »premières impressions » ….sont toujours un plaisir à lire ….et une mine d’or pour le choix d’un futur drama…..vraiment Khammassmida !

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