Comédies et comédies romantiques

En vrac :

My Wife is a Gangster/My Scary Girl : Deux romances assez originales avec une inversion des rôles traditionnels. 

Old Miss Diary : Film-doudou, mon équivalent de Bridget Jones en Kmovie. Derrière se cache entre autres l’excellente scénariste Park Hae Yong (I Live in Cheongdamdong, Another Miss Oh, My Mister) qui n’a pas son pareil pour écrire le quotidien de citadins de son époque. 

She’s on Duty : Pas spécialement intelligent, mais c’est l’une de mes interprétations préférées de l’infiltration d’un lycée par un adulte avec Kim Sun Ah déchaînée et Gong Yoo à croquer.

My Mother’s House Guest : Une comédie romantique un peu anecdotique mais intéressante. 

My Little Bride : Je me souviens juste que Moon Geun Young était mignonne. Le reste ? Quel reste ? Et Dieu merci la mode des comédies romantiques basées sur ce genre de mariage arrangé malaisant avec une grosse différence d’âge est terminée.

Rules of Dating : J’ai eu beaucoup de mal à surmonter mon aversion pour les personnages principaux, mais une fois la première partie passée j’ai trouvé le film plus appréciable, et même assez charmant.

100 Days with Mr. Arrogant/The Art of Seduction : Deux exemples de comédies romantiques que j’ai regardées parce qu’elles étaient recommandées, sans jamais réussir à en comprendre l’intérêt ou le charme. Vous pouvez vous en passer. 

Cyrano Dating Agency : Se repose trop sur son gimmick, pas aussi drôle que je l’espérais, et j’aurais aimé qu’il se concentre davantage sur le personnage d’Uhm Tae Woong. Lee Min Jung et Daniel Choi m’ont laissée indifférente.

Happy Erotic Christmas : Je suis venue pour les acteurs, mais je n’ai eu qu’un enchaînement de gags pas drôles et de blagues douteuses sans aucun scénario digne de ce nom pour tenir le tout.

My P.S. Partner : Titre très affriolant pour un film au final relativement sage et cosy. Revoyez vos attentes à la baisse si vous vous attendez à quelque chose de vraiment sexy, et vous aurez une petite RomCom sympatoche avec deux acteurs à croquer.

Crush and Blush : Une histoire d’amitié peu conventionnelle, drôle et émouvante entre une lycéenne et une prof de Russe complexée. Gong Hyo Jin et Seo Woo ont une étonnante alchimie.

Dasepo Naughty Girls : Incisive sex-comedy, inventive et pleine d’humour, pas aussi scabreux que le titre et la promo le suggèrent et probablement trop éparpillée.

Femme Fatale : Un huis-clos à se pisser dessus de rire. Ye Ji Won est exquise comme à son habitude et c’est un bon film pour se familiariser avec cette actrice.

Crazy Lee  : 100% d’autodérision et de parodie du genre action/espionnage, 100% de fun.

Speedy Scandal : Super fun et super mignon, Cha Te Hyeon et Park Bo Yeong sont adorables.

200 Pounds Beauty : Aussi fun que crétin, ce film vaut surtout pour la performance mémorable de Kim Ah Jung.

Please, Teach Me English! : J’ai vu ce film et je l’ai apprécié, si j’en crois mes notes. Impossible d’en avoir un souvenir précis, mais il me semble que c’était fun.

Attack on the Pin-Up Boys : Complètement débile et violemment amateur, mais c’est assumé et je n’oublierai jamais la scène où Hee Chul est enchanté parce qu’il va se prendre des excréments en pleine face.

Marrying the Mafia : Je méprise ce film, tellement, tellement profondément. Il y a une romance plutôt mignonne entre Kim Eun Jung et Jung Jun Hoo perdue là-dedans, mais le reste est à vomir.

Flying Boys : Solide film avec Yoon Kye Sang dans le rôle principal sur le passage à l’âge adulte. C’est l’antithèse de la teenage comédie vulgaire, et ils se débrouillent même pour subvertir quelques clichés.

My Tutor Friend : Une petite RomCom entre une lycéenne et le délinquant des cours de récré qu’elle doit tutorer. Il faudrait la revoir pour s’assurer qu’elle n’a pas trop mal vieilli, mes souvenirs sont flous. 

Sunny (2011, Kang Hyeong Cheol)

Critique complète

Fidèle à son objectif affiché, Sunny est un beau film sur l’amitié. J’avais pensé qu’ils profiteraient de la reconstitution des années 80 pour y aller à fond dans le kitsch à la Hairspray. Au contraire, ils n’utilisent pas du tout les tendances de l’époque comme un simple gimmick, prétexte à toute les extravagances, mais plutôt comme une référence réconfortante à un monde plus coloré (le contraste entre la liberté vestimentaire de l’époque et les sombre uniformes actuels est particulièrement frappant). Loin d’en rester là, le film crée de nombreux parallèles avec le présent et montre qu’au fond, les jeunes filles n’ont pas changées. Il y a toujours les caïds, les délinquantes, les solitaires, et les groupes de filles radieuses qui rient aux éclats et que rien ne semble pouvoir démonter. A la fois générationnel et de portée universelle, Sunny rend un bel hommage à la jeunesse et aux liens indéfectibles de l’amitié. 

The Beast and The Beauty (2005, Lee Gye Byeok)

Dong Gun (Ryu Seung Beom) double des monstres de Sentais et s’est toujours vu comme un monstre à cause de son physique un peu particulier. Il sort avec Hae Ju (Shin Min Ah), une jeune pianiste de jazz devenue aveugle dans son enfance et prend soin d’elle en se décrivant lui-même comme doté des traits d’un ami de lycée séduisant, Jun Ha (Kim Kang Won). Lorsqu’elle retrouve la vue, elle ne le reconnaît pas à cause de ses mensonges. Embarrassé il lui fait croire qu’il est parti en voyage, mais il continue de la voir en se faisant passer pour quelqu’un d’autre. Hae Ju ne comprend pas ce qui se passe et son copain lui manque énormément, tandis que Jun Ah qui la rencontre tombe amoureux d’elle.

L’histoire de ce film est assez banale (un homme n’assume pas son apparence et fuis la confrontation avec sa copine) et relativement prévisible, mais j’adore le message qu’il véhicule. C’est ce que l’héroïne essaie de faire comprendre à son copain complexé : ton apparence est secondaire, le plus important c’est de ne pas me laisser toute seule. Il y a des moments vraiment charmants, comme Hae Ju qui apprend à lire et à écrire rapidement pour correspondre avec Dong Gun, ou Dong Gun qui lui décrit des tableaux mornes comme de vrais paysages. L’humour est assez simple mais très efficace, grâce notamment à un chef de gang revanchard ordurier et à la rivalité hilarante entre Dong Gun et Jun Ha qui a des techniques de drague assez…maladroites. Beaucoup de romances sud-coréennes ont tendance à sous-développer les personnages secondaires mais ici ils sont très bien exploités. L’héroïne faussement naïve est jouée de manière charmante par Shin Min Ah, et j’ai découvert l’excellent Ryu Seung Beom grâce à ce rôle. Le rythme ne souffre d’aucun temps mort, le film n’ambitionne pas d’être autre chose qu’une romance légère et enchaîne scène adorable sur scène adorable jusqu’à la fin.

Verdict : Une romance originale qui change un peu la formule habituelle meet-cute/cohabitation/séparation/retrouvailles avec un couple déjà formé qui se chasse l’un l’autre avec célérité. Pas de pathos inutile, un humour efficace, c’est adorable sans être niais. 

Never Ending Story (2012, de Jeong Young Ju)

Song Gyeong (Jong Ryu Won)  et Dong Ju (Uhm Tae Wong) découvrent en même temps qu’ils ont une tumeur au cerveau et qu’ils ne leur reste plus que trois mois à vivre. Dong Ju vit au jour le jour et Song Gyeong passe son temps à planifier sa vie de A à Z, mais ils sympathisent quand même et décident de tout plaquer et de s’enfuir de leur quotidien respectif pour profiter ensemble du temps qu’il leur reste. Ils tombent amoureux, mais le temps passe vite et la santé de Song Gyeong se dégrade rapidement.

Never Ending Story est une tentative ratée d’aborder un sujet délicat (que fait-on de sa vie après avoir reçu un diagnostic sans appel et seulement quelques mois à vivre ?) qui passe complètement à côté de son objectif. C’est un film qui ne décolle jamais vraiment, qui nage dans une zone de banalité crasse en tournant autour de personnages qu’on a déjà vu cent fois ailleurs, en mieux. En fait si on regarde un peu le tout de loin c’est juste un enchaînement de scènes mignonnes souvent stéréotypées et sans enjeux. L’une des rares réussites du film est d’avoir inversé les rôles : a priori vu leurs caractères on s’attend à ce que ça soit Song Gyeong qui coure après Dong Ju, mais c’est la jeune femme qui lui tends des perches et elle se vexe un peu lorsqu’il ne les attrape pas. Ça c’était original. Ce qui ne fonctionne pas : tout le reste. Les caractères contrastés des personnages ne sont jamais expliqués et ne servent qu’à les distinguer du commun des mortels sans que ça vienne ajouter grand-chose à l’intrigue. Le sujet de la maladie est abordé avec un peu trop de légèreté et comme les personnages ne sont pas assez bien caractérisés ça devient difficile de se sentir vraiment triste pour eux, malgré tout le charisme et la chaleur d’Uhm Tae Wong et de Jong Ryu Won.  L’histoire d’amour tombe aussi un peu à plat : rien ne nous montre que les personnages sont vraiment amoureux l’un de l’autre, et on a surtout le sentiment qu’ils apprécient l’idée d’avoir une belle romance sans que ça aille au-delà du rêve idéalisé. On ne comprend pas trop pourquoi Song Gyeong s’isole sans rien dire à personne lorsque son état se dégrade ni pourquoi Dong Ju ne lui dit rien sur sa propre santé (qui s’améliore, avec la culpabilité que ça entraîne), non pas parce que ce sont des comportements irrationnels dans la vie réelle mais à cause du scénario maladroit qui présente mal ces décisions. La fin avec la saga séparation/course contre la montre/grande déclaration avec la caméra tournante est un enchainement de clichés et les problèmes les plus importants sont résolus hors champ. Au moins la réalisation est très jolie, j’aime beaucoup comment ils ont utilisé la lumière pour donner un ton léger et optimiste au film et les quelques morceaux de musique sont très bien choisis.

Verdict : Malgré sa promotion qui suggérait une comédie romantique noire, c’est une romance de carte-postale trop longue (une demi-heure de trop !) et très inégale qui alterne entre bonnes trouvailles (rares) et lieux communs du genre (nombreux). Ça manque de rythme, c’est beaucoup trop lent à démarrer et on a constamment l’impression que le film passe à côté de son sujet. A force de vouloir prendre de la distance avec ses personnages et leurs difficultés le film reste dans la superficialité et ne fait qu’effleurer cette histoire d’amour insolite. J’en suis sortie perplexe et indifférente, un comble pour un film qui parle de cancer. Il y a une petite référence vers la fin au chef d’œuvre d’Hur Jin Ho (Christmas in August, un film avec un sujet similaire) mais Never Ending Story n’a pas le cinquième de la poésie et du pouvoir émotionnel de ce dernier.

Dancing Queen (2012, Lee Suk Hoon)

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C’est l’histoire d’un couple de quarantenaires qui renouent avec leurs vieux rêves. Jung Hwa (Uhm Jung Hwa), reine de la nuit, a choisi d’épouser son ami d’enfance Jung Min (Hwang Jung Min) et de fonder un foyer avec lui en sacrifiant une potentielle carrière de chanteuse. Des années plus tard alors que le couple et leur fille sont installés dans une routine sans éclat (lui dans un job de fonctionnaire mal payé, elle donnant des cours de danse aux ajhummas de son quartier) chacun se voit proposer l’opportunité de renouer avec ses vieilles ambitions. Mais est-ce qu’un candidat au poste de maire de Séoul peut avoir une épouse membre d’un groupe de Kpop ?

La première partie du film est aussi légère qu’une bulle de savon, aussi entraînante et pétillante qu’une chanson pop. Nous faisons connaissance avec ce couple improbable, où c’est l’épouse survoltée qui fait le plus de compromis, tandis que le mari un peu déconnecté de la réalité se laisse entrainer dans une série d’évènements qui vont le propulser comme personnalité populaire en vue. L’espoir renaît pour chacun d’eux, et tout redevient possible. Toute la première partie est très nostalgique des années 90, et nous déroule la vie des protagonistes de l’enfance à la quarantaine en quelques scènes amusantes qui se regardent comme on parcoure un vieil album photo. Ensuite le rôle d’Uhm Jung Hwa rejoue le classique affrontement « vie de femme au foyer blasée VS rêves de jeunes filles », mais il sonne juste : il est écrit et joué avec ce qu’il faut de nuances pour la rendre instantanément attachant. Jung Hwa respecte les codes de la politesse mais ne se rabaisse jamais, reste fidèle à ses principes, s’énerve pas mal contre son mari qui ne la traite pas toujours avec gentillesse mais le soutient de tout son cœur, et travaille dur pour ses rêves sans se faire d’illusions. Mais le film n’exploite pas à fond le potentiel du personnage, et lorsqu’on aborde l’intrigue politique autour de son mari le discours tire sur le niais. Le conflit central et sa résolution vont droit dans le mur des clichés les plus prévisibles qu’on pouvait avoir en lisant le scénario. Le tout est sauvé par un fond de discours sur la famille agréablement progressiste, mais les ficelles tirées pour en arriver là sont énormes. J’aurais aimé qu’ils se souviennent que « populaire » ne signifie pas obligatoirement « simpliste ».

Verdict : Dancing Queen aurait pu être un excellent film musical à échelle humaine sur une quarantenaire qui se prend à rêver d’une carrière de chanteuse, et il l’est…au début. Malheureusement la partie politique du scénario terriblement convenue tire le film vers le bas. Il y avait du potentiel pour plus de romance entre les héros, plus de danse, plus de fun, mais la volonté des créateurs d’en faire un film transgénérationnel sans bien maîtriser le genre condamne la dernière partie au ridicule gentillet. Je ne comprends pas bien pourquoi ils ont abandonné l’éclatante autodérision des premières scènes pour nous plonger dans un sentimentalisme dégoulinant. Si le film vous fait envie allez-y, c’est très divertissant, mais n’attendez pas grand-chose de profond.

Lost and Found (2008, Jeong Jeong Hwa)

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Ji Hoo (Park Jin Hee) est amoureuse depuis le lycée de Min Woo Oppa (Lee Ki Woo), mais à l’époque elle n’avait pas eu le courage de lui avouer ses sentiments directement. Quelques années plus tard, elle est au chômage et ressasse cette triste histoire de jeunesse. Un jour elle se fait voler son sac à main, puis elle se fait rentrer dedans par accident par la voiture de Min Woo, et lorsqu’elle se réveille à l’hôpital elle est inscrite « non identifiée ». Elle profite de l’occasion et se fait passer pour amnésique. Min Woo la prend chez lui et elle se donne pour objectif de mettre le grappin sur lui en se faisant passer pour une femme douce et aimante. Mais c’est sans compter sur Dong Shik (Jo Han Sun), son ami d’enfance. 

Lost and Found est l’une de ces romances qui va me coller un sourire aux lèvres quasiment du début jusqu’à la fin. J’adore Park Jin Hee, et je me suis immédiatement identifiée à son personnage de rêveuse lunatique hilarante. Elle porte la majorité du film sur ses épaules. Ensuite j’adore la réalisation de ce film, elle est pleine de bonnes idées, par exemple dans la manière dont son traités les flashbacks. 

J’ai trouvé l’approche et le développement de l’intrigue (le mensonge de Ji Hoo) très bien amenés. Pendant tout le début du film nous voyons les choses sous l’angle fantasmé avec lequel notre héroïne les voit, mais à mesure que Dong Shik essaie de lui faire regagner sa mémoire nous redécouvrons les mêmes scènes sous un autre jour. C’est une jolie manière de jouer avec le thème de la mémoire, et je ne m’attendais pas à ce que le fond et la forme soient aussi intelligemment liés. Le rythme est enlevé grâce à un montage dynamique, même si il peut être parfois trop brutal. Le scénario n’est pas en reste et ne cesse de réinventer son histoire. Les choses deviennent vraiment hors contrôle quand Dong Shik commence à lui-même profiter du mensonge de Ji Hoo pour lui faire croire qu’elle était amoureuse de lui, et le suspense tient assez bien pour nous laisser dans l’incertitude sur la fin.  Ji Hoo est sans aucun doute la stalkeuse la plus adorable et la plus hilarante que j’ai vu dans une fiction (Park Jin Hee est déchaînée et elle me rappelle pourquoi elle me faisait mourir de rire dans Still Marry Me). Sa façon de dire « Min Woo Oppaaa… » comme une grosse junkie m’a tuée. J’ai aussi adoré les personnages secondaires, du petit-frère à la meilleure amie en passant par tous les petits caméos (les enfants acteurs ! excellent). Dans l’ensemble Lost and Found est une comédie beaucoup plus intelligente qu’il n’y paraît. Elle réussit à aborder les thèmes de la mémoire, de l’amour et de son rapport avec les mensonges et la manipulation sans jamais nous asséner des leçons de vie prétentieuses, sans se prendre trop au sérieux et jouant beaucoup sur l’autodérision et le second degré. Cela ne l’empêche pas de toucher sa cible, et j’ai regardé les images du générique émue et réconfortée. Le comique de situation est excellent, et on rit pratiquement d’un bout à l’autre du film (si c’est le genre d’humour qu’on apprécie, bien entendu. Pour ma part j’en pleurais de rire).

Verdict : C’est la comédie romantique Bridget Jones/Kim Sam Soon exemplaire (avec un caméo de Kim Sun Ah !), peut-être même plus qu’Old Miss Diary (qui avait quelques longueurs). Lost and Found part d’une base potentiellement casse-gueule et réussi à en exploiter tout le potentiel comique tout en évitant de tomber dans le pathos ou le moralisme inutile grâce à une distanciation permanente et salvatrice. Comme quoi on peut porter des messages simples à l’écran, et le faire avec esprit et humour. Une petite perle inattendue.

My Girlfriend is an Agent/7th Grade Civil Servant (2009, Sin Tae Ra)

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Ahn Soo Ji (Kim Ha Neul) est une espionne vétéran admirée par ses pairs qui essaie de mener une vie de couple à peu près normale avec son petit-ami Lee Jae Joon (Kang Ji Hwan). Mais sa double vie finit par causer leur rupture, et de son côté Lee Jea Joon commence lui aussi une carrière d’espion. Nos deux tourtereaux vivent mal leur séparation mais ne reprennent pas contact, jusqu’au jour où ils se retrouvent en concurrence pour attraper la même cible : une organisation Russe qui veut voler un virus destructeur. Ils vont aller de découverte en découverte.

Très divertissante comédie de bout en bout. Pour une fois le rythme est parfait, le film ne souffre pas de longueurs ni d’une seconde partie pleurnicharde comme on en trouve souvent. L’autodérision, les twists inattendus, les situations totalement improbables et les dialogues vifs et hilarants sont là pour nous faire travailler les zygomatiques en permanence (attendez-vous à avoir mal aux joues). La plus grande surprise pour moi a été Kim Ha Neul : elle a réussi parfaitement ce mélange détonnant entre femme fatale et girl next door. Kang Ji Hwan est le partenaire idéal dans ce rôle de dorky dork à lunettes faussement coincé. Ce que j’adore avec ce film c’est que jamais il ne se prend entièrement au sérieux. Même quand le ton est plus mélancolique, sait exactement quand placer un gag pour détendre l’atmosphère. Trop de « comédies romantiques » s’embourbent dans du pathos convenu une fois l’humour de la première heure évaporé, et ceux qui savent du début jusqu’à la fin que leur histoire est de toute façon trop délirante pour être prise au sérieux et que ça ne sert à rien de tirer trop fort sur la corde émotionnelle se détachent des autres. On s’en doute, sacrifier l’émotionnel c’est enlever au film la possibilité de nous toucher au-delà du rire, mais je préfère qu’ils fassent ce qu’ils savent faire le mieux à fond plutôt que d’essayer maladroitement de nous tirer des larmes. Bien sûr 7th Level Civil Servant n’est pas sans défauts, quelques clichés ont la vie dure comme les moments où les héros touchent le fond à tous les niveaux en même temps ou les agents Russes de pacotille tout droit sorti d’un film d’exploitation. Mais malgré tout le film a su marier les tons de la comédie romantique, du buddy movie et du film d’espionnage sans s’emmêler les pinceaux, et c’était un challenge difficile à relever.

Verdict : Du pur film popcorn sans autre ambition que de nous faire éclater de rire, et qui atteint son objectif 99% du temps. Les acteurs sont hilarants et ont une alchimie renversante, la réalisation dynamique utilise toutes ses armes pour tirer le meilleur du scénario. Mission réussie !

You’re My Pet (2011, de Kim Byeong Hon)

Adaptation du josei à succès où une carriériste décide d’héberger un jeune homme qu’elle trouve dans un carton devant chez elle, à condition qu’il devienne son animal de compagnie. La cohabitation commence, et les sentiments s’en mêlent.

Critique de Kaa : Kimi wa Petto, revisité par les Coréens. Et…ils auraient pu s’abstenir. Je ne sais pas pourquoi je m’obstine : le drama japonais a déjà été une déception, mais il fallait que j’en rajoute une couche en donnant une chance à la version coréenne. Pour moi You’re my pet tombe totalement à côté de ce que Kimi wa Petto (le manga) était. L’atmosphère, les personnages, tout ça manque ; alors quitte à modifier autant ces éléments, autant ne pas s’afficher comme une adaptation mais essayer de faire quelque chose de réellement original avec une trame relativement similaire. Je dois préciser d’abord que j’aime beaucoup Jang Geun Seok (malgré sa perm), et s’il a su apporter quelque charme dans son personnage, on ne peut pas vraiment affirmer que ce soit un home run pour lui. Kim Ha Neul est une sorte de quitte ou double en ce qui me concerne ; elle peut être sympathique comme elle peut être franchement agaçante. Et malheureusement, You’re my Pet ne va pas en sa faveur. Je n’ai senti aucune alchimie entre les deux acteurs (ce qui, pour une comédie romantique, est tout de même le signe d’un échec), et les scénaristes ont réussi à rendre ultra-clichée une romance qui à la base était pleine de fraicheur et d’originalité. Pas merci, franchement. De plus, si le film devait être médiocre, ils auraient au moins pu nous épargner ces presque 120 minutes d’action lente et ennuyeuse.

Verdict : C’est typiquement le genre de film qui mise tout sur l’apparence et la popularité des acteurs, oubliant par conséquent ce qui fait le point le plus important d’un divertissement : avoir une intrigue décente. À part des rares sourires esquissés, le film m’a laissée froide : c’est longuet, décevant, sans intérêt, et cliché. 

Penny Pinchers (2011, de Kim Jeong Hwan)

Un jeune homme désinvolte à l’extrême (Song Jong Ki), sans emploi aux poches trouées a pour voisine la femme la plus économe de la création (Han Ye Seul), qui passe sa vie à concocter des petites magouilles pour accumuler et sauvegarder chaque centime. Lorsqu’il perd son logement, elle l’héberge sur son pallier et l’entraîne dans ses combines plus ou moins frauduleuses. Ce partenariat fonctionne de mieux en mieux, et petit à petit chacun devient indispensable pour l’autre.

En quelques phrases : Encore une fois un film sud-coréen à la promotion trompeuse. C’est amusant de remarquer que là-bas les films qui sont vendus comme des comédies romantiques passeraient pour des films indés chez nous. Penny Pinchers aka Love and Cash aka Penny Pinching Romance utilise une formule toute simple que l’on rencontre souvent si on explore un peu le cinéma du pays : deux marginaux s’associent de manière assez farfelue, tombent amoureux malgré leurs différences, passent des moments de crise grave qui nous touchent en plein cœur et repartent d’un bon pied après avoir réalisé ce qui compte vraiment pour eux. Je m’attendais à plus de situations burlesques et à plus de pathos autour de la question de l’argent, mai ce thème est abordé de manière très délicate et le scénariste/réalisateur n’impose pas de jugement de valeur sur le comportement de ses personnages. Ce n’est pas vraiment une comédie ni à proprement parler une romance, mais plutôt un drame intimiste et optimiste qui montre que les humains sont des bestioles sacrément coriaces et peuvent toujours repartir de plus belle, surtout si ils sont bien accompagnés. Le film est prévisible dans les grandes lignes et je pense qu’il aurait pu être à la fois plus drôle et plus dur (il manque de force), mais trouve sa valeur dans les petits détails et la poésie discrète de quelques scènes. Song Jong Ki et Han Ye Seul n’ont pas une alchimie éclatante mais ce n’est pas du tout le propos du film, et chacun est très attachant à sa manière (Han Ye Seul revient à la qualité de jeu qu’elle avait montré dans Fantasy Couple, Song Jong Ki s’essaie avec succès à un rôle de looser aux antipodes de ce qu’il a fait précédemment). La cinématographie est agréable, j’ai vu mieux, mais c’est doux et lumineux avec de bonnes transitions. J’ai apprécié qu’ils prennent le temps de construire l’intrigue et la relation des personnages : ils ne sont pas immédiatement attachants, mais la patience paye et la fin nous laisse sur des scènes d’une grande tendresse. C’est typiquement le genre de film qui ne procure pas un plaisir particulièrement vif lors de son visionnage, mais qui touche juste et vous accompagne pendant longtemps.

Verdict : Dans l’ensemble un bon film, peut-être un peu trop anodin mais réaliste et surtout très cohérent que je recommande chaudement, à regarder pour la qualité du scénario et le charme des acteurs.

Spellbound (2011, de Hwang In Ho)

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Critique complète de Kaa

Ma Jo Goo (Lee Min Ki) était un simple magicien de rue jusqu’à ce qu’il rencontre Yeo Ri (Son Yeh Jin), une belle et étrange jeune femme au visage triste et à l’allure fantomatique. Il lui propose de devenir son assistante et avec elle imagine un numéro original qui lui permettra de rencontrer le succès : un spectacle de magie/horreur dans lequel elle sera un fantôme vindicatif et lui une sorte de chasseur exorciste. Cependant, pour des raisons obscures Yeo Ri semble toujours se tenir en retrait, refusant systématiquement, depuis un an maintenant, de prendre part à leur réunion post-travail en prétextant d’avoir des rendez-vous importants. Suite à un certain nombre d’évènement, Jo Goo et Yeo Ri se rapprochent et cette dernière lui fait part de  son passé tragique et de son don inhabituel qui lui rend la vie dure. Jo Goo tombe progressivement amoureux d’elle, mais sera-t-il capable de faire face aux fantômes de Yeo Ri?

(critique de Mina) : Pour un film qui parle de malédiction et de fantômes, c’est sacrément fun ! Ça a été tourné en hiver et ça s’appelle « Chilling Romance » mais c’est incroyablement chaleureux. Le film doit beaucoup à ses deux acteurs principaux, Son Ye Jin (qui prouve encore une fois qu’elle fait partie des meilleures actrices de sa génération) et Lee Min Ki toujours aussi charmeur et inspiré. La romance et l’humour fonctionnent à merveille et s’accordent très bien avec la touche de surnaturel, inquiétante sans tenir du film d’horreur. Les trois premiers quarts du film sont une franche réussite qui construit de manière convaincante une histoire d’amour adorable. Mais l’aspect dramatique du scénario représente la principale faiblesse de fond de Spellbound. Le secret de la  malédiction de l’héroïne est un peu idiot et vide beaucoup les malheurs de la jeune femme de leur sens, et je ne pense pas que le coma de Jo Gu et le départ de Yu Ri à la fin étaient indispensables. Je pensais aussi que le scénariste aurait des idées plus originales pour développer cette histoire de fantômes, et quelques bases sont lancées (Yu Ri qui accomplis les dernières volontés des morts et qui se fait intermédiaire entre eux et le monde des vivants) mais rien n’est vraiment développé à fond. Les dernières déclarations sonnent faux par rapport au reste. C’est dommage que le film ait recours à des facilités (*hum* Noble Idiotie *hum*) pour trouver sa résolution pendant les vingts dernières minutes, parce que le reste est un quasi sans-faute. La réalisation est très réussie (kudos pour avoir marié romance et horreur), les acteurs sont parfaits, mais le scénario souffre de problèmes structurels qui mènent à cet espèce d’effondrement final, me laissant très mitigée.

Verdict : C’est très drôle, c’est réconfortant, c’est romantique, mais si on met de côté cette métaphore sur le deuil (très bien expliquée par Kaa dans son article), c’est étonnamment superficiel et naïf. Les vingts dernières minutes semblent vouloir remporter un challenge : balancer le plus de clichés possibles en lieu et place de conclusion. A regarder pour rire de bon cœur en ayant conscience des limites scénaristiques du film. 

Men’s Manual : How to Use Guys With Secret Tips (2013, Lee Won Suk)

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Choi Bona (Li Si Young) est l’éternelle assistante dans son entreprise de tournage de pubs, et n’a pas non plus beaucoup de succès sur le plan sentimental. Alors qu’elle est au fond du trou elle récupère une étrange vidéo qui prétend expliquer aux femmes comment réussir en utilisant les hommes, et malgré son incrédulité elle commence à suivre leurs instructions. Elles s’avèrent très efficaces, et emportée par son succès Bona attire l’attention d’un acteur en vogue, Lee Seung Jae (Oh Jung Se). Suite à une soirée arrosée ils couchent ensemble, et notre héroïne commence à utiliser les conseils de la vidéo pour le garder auprès d’elle, sans vraiment penser aux conséquences.

En quelques phrases : C’est dommage que ce film n’ait pas eu beaucoup de succès en Corée du Sud, c’est une véritable gemme de comédie romantique comme on en voit peu. Très créatif, n’hésitant pas à aller dans l’absurde pour captiver le spectateur, ce film est d’abord une réussite sur le plan formel. Ils ont trouvé pleins de moyens originaux pour intégrer les séquences vidéo de la cassette de Bona à sa vie quotidienne, si bien que son mentor est constamment présent dans le film et sert à la fois de marraine la bonne fée, de narrateur et de voix de la conscience au film. C’est aussi très coloré, dynamique (on ne voit pas les deux heures passer), doté d’une excellente bande-son et très inventif. Sur le fond c’est tout aussi séduisant, la formule est recyclée mais son exécution lui donne un coup de neuf et une charmante excentricité. Le héros en particulier défie les normes du prince (ou bad boy) classique en étant plus un clown qu’un charmeur, et ses scènes peuvent être hilarantes. Je me méfie de l’humour scatologique ou scabreux dans les comédies (sud-coréennes ou pas), ayant été de nombreuses fois écœurée dans le passé, mais ici ce n’est ni insultant ni dégoûtant, et c’est toujours très très drôle (mention spéciale à la scène du champagne). Il y a aussi en fond de toile une critique pertinente sur le sexisme subi par les femmes dans le show-business; en particulier les réalisatrices, qui, vous l’aurez sans doute remarqué, ne sont pas légions. La dernière phase du film plus mélancolique est un peu en dessous de la qualité générale du reste, mais c’est pour nous laisser sur un final plus que satisfaisant.

Verdict : Excellente comédie romantique qui fait preuve à la fois de créativité et d’intelligence.

Petty Romance (2010, Kim Jung Hoon)

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L’auteur de manhwa et fils d’artiste Jeong Bae (Lee Sun Gyun) a un bon coup de crayon, mais ses intrigues laissent à désirer. Il a besoin d’un scénariste pour avoir une chance de remporter un concours et son prix juteux. Le sujet : le sexe. Il embauche Da Rim (Choi Kang Hee), traductrice fauchée qui vient de perdre son emploi et qui rêve d’être écrivain. Ensemble ils commencent à créer un manhwa sur une tueuse qui fait de ses cibles ses esclaves sexuels. Ils ne s’entendent pas très bien au début, mais finissent par tomber amoureux.

En quelques phrases : Petty Romance fonctionne essentiellement à partir des interactions de son couple principal, et pas grand chose d’autre. La majorité du film est constitué de scènes de confrontation entre Jeong Bae et Da Rim. Heureusement pour nous, ces scènes sont réussies, et ils savent ponctuer la narration par des conflits qui apportent un minimum de tension pour faire avancer le couple (Da Rim se fait jeter dehors par son frère jumeau qui l’héberge, elle se fâche avec Bae, elle pense que sa copine couche avec lui, Bae reçoit une proposition pour partir à l’étranger, etc.). Et ce n’est pas comme si c’était totalement vide de réflexion. A l’aide de visuels de manhwa intégrés avec style, ils jouent à mettre en balance d’un côté un discours fantasmé sur le sexe nourrit de comics et de l’autre la réalité, ce qui provoque des scènes très stimulantes. Les héros confrontent leurs propres corps/expériences à leurs échanges sur leur projet commun, qui dépeint des performances impossibles et des corps hors-normes. J’ai trouvé très drôle (et bien vu) la manière dont ils tournent en dérision ce qu’on écrit/dessine dans la presse et les comics à propos du sexe, comme les articles de magazines accrocheurs qui vendent du conseil de séduction ou les « power fantasies » testostéronées que crée le héros. Nos héros mettent du temps à se rapprocher, mais tout cela mène à l’une des scènes de sexe raté les plus drôles que j’ai vues. Malheureusement le film se perd dans sa dernière demi-heure, sur un malentendus forcé qui nous écarte du sujet. Il se résout par un discours public tout aussi forcé, qui essaie de tirer du sentiment cliché à partir d’une intrigue qui en était agréablement dépourvue. C’est aussi l’un de ces films supposément sexy qui ne va pas jusqu’au bout de ses promesses, où le couple principal a le moins de scènes de sexe du film (j’avais eu le même problème avec My PS Partner). Les personnages dessinés et animés sont ceux qui s’amusent le plus, et j’aurais aimé qu’ils aillent un peu plus à fond dans le role-play au lieu de se perdre à la fin dans des conventions démodées.

Verdict : Comédie romantique bien interprétée (Choi Kang Hee et Lee Sun Gyun n’ont plus rien à prouver) et plutôt fun sur la manière dont les médias et les comics déforment notre vision et nos discours sur le corps et sur le sexe. Dommage que l’intrigue repose autant sur des problèmes de communication téléphonés qui pourraient être réglés très facilement si les personnages principaux étaient moins butés, en particulier l’héroïne qui pousse son syndrome de martyre un peu loin. A cause de ça j’ai eu l’impression que le film avait raté l’occasion d’aller jusqu’au bout de ses idées, et ça a diminué son intérêt.

My Mighty Princess (2007, Kwak Jae Yong)

Soo Hee (Shin Min Ah) est une prodige des arts martiaux à la force surhumaine. Née dans une famille de guerriers, elle s’est beaucoup entraînée dans son enfance avec son ami Il Young (Ohn Ju Wan). Ses dons lui pèsent quand elle réalise qu’elle fait peur aux autres, et elle décide d’arrêter les arts martiaux après être tombée amoureuse de Joon Mo (Yu Gun). Mais l’ancien ennemi de son clan, Heuk Bong, se manifeste à nouveau avec une épée maléfique, et une technique que seule Soo Hee est capable de contrer. Elle doit faire face, comme sa mère avant elle.

My Mighty Princess se présente au premier abord comme une histoire de transmission de la tradition familiale, et celle d’une jeune fille qui souffre de ne pas être une ado normale. Son malaise la gêne pour parfaire son art et pour vivre à fond sa jeunesse, mais elle choisit de mettre en pause l’apprentissage pour séduire le garçon qui lui a tapé dans l’œil. Elle n’est pas garçon manqué mais elle a une force impressionnante, prétexte à quelques bons gags au début du film. Celui qui incarne l’insouciance et la naïveté d’habitude réservée à l’héroïne classique c’est Il Young, qui vient apporter un peu de piment à la petite romance. Comme les autres films de Kwak, MMP regorge de surprises et de bonnes idées. Il n‘ hésite pas à s’amuser avec les codes des films d’art martiaux et d’action en général. Par exemple il y a une séquence assez géniale où le père de Soo Hee et ses amis règlent le compte du gang qui essaie de déloger leur chef, chacun avec une méthode originale, et c’est très drôle. La première partie s’intéresse à la romance légère entre Soo Hee, Joon Mo et Il Young, et la seconde partie se concentre sur le passé des parents de Soo Hee et sur sa destinée. Ce passé est présenté de manière trop confuse, surtout pour une histoire en réalité très basique. Par contre je ne m’attendais pas au retournement final, et il rend la dernière séquence (à la mode Wuxia) beaucoup plus intéressante qu’un duel gentille princesse guerrière VS méchant voleur d’épée sacrée. La fin est tellement plaisante et touchante qu’on finit par se demander pourquoi Kwak Jae Yong  a accordé autant d’importance à Joon Mo (et son affection un peu lourde pour une femme qui a deux fois son âge) alors qu’il n’apporte quasiment rien à l’intrigue principale, et pourquoi il tarde autant à faire entrer en scène Il Young, pourtant l’un des personnages les plus important. La réalisation de Kwak Jae Yong est toujours aussi inventive et inspirée, et c’est surtout le scénario qui manque de rigueur et qui vient limiter le potentiel du film.

Verdict : Directement inspiré de Pucca (le film y fait explicitement référence), la super-héroïne à la force herculéenne qui chasse et sauve son bien-aimé (ici il y en a deux !), My Mighty Princess est une comédie romantique et dramatique un peu foutraque, qui aborde pas mal de genres et de thèmes en même temps sans toujours bien savoir comment les marier correctement. C’est très divertissant et même émouvant, mais le scénario manque de cohérence et les transitions entre le comique et le tragique ne sont pas toujours très fluides. A voir pour les acteurs (les jeunes et les vétérans) qui se sont bien amusés à jouer cette histoire farfelue et pour le côté wuxia cartoonesque « girly » avec tout plein de couleurs pastel. C’est loin d’être le meilleur film de Kwak Jae Yong (commencez par regarder la trilogie du souvenir My Sassy Girl/Windstruck/Cyborg She avant celui-là, en plus vous comprendrez mieux les caméos et références) mais par comparaison à la qualité standard des comédies romantiques c’est du bon travail.