ACCA: 13-Territory Inspection Dept. (2017)

Par : Madhouse, Shingo Natsume, Tomohiro Suzuki

12 épisodes

PV

Le royaume imaginaire de Dowa est en paix, grâce à une politique de centralisation et de contrôle des diverses préfectures qui le composent. Le job de notre héros Jean Otus est de voyager d’une préfecture à l’autre pour mener des inspections, et ce faisant il entends partout murmurés ces mots dangereux : « coup d’État ». Dans un climat de suspicion généralisé, il sent qu’il est surveillé en permanence, et essaie de comprendre pourquoi.

ACCA est un show très curieux. Il déborde de classe et de personnages charismatiques, mais pour un anime qui met en jeu le destin d’une nation toute entière, l’absence de suspense se fait ressentir. Blasés en toute circonstance, les personnages ont rarement l’air inquiets pour l’avenir, ce qui amoindri la tension générée par les manœuvres politiques. Même si ça colle avec l’esthétique et le ton général du show, ça l’empêche d’être réellement prenant. Heureusement l’intrigue n’est pas avare de surprises et de retournements de situation, ce qui lui permet de rester stimulante jusqu’au final, qui conclue la série en beauté (le manga de Natsume Ono étant terminé, ils ont pu raconter une histoire complète). Plus que pour l’aspect politique, je recommande de regarder le show pour faire un voyage culturel et culinaire à travers les différentes préfectures du royaume (elles sont magnifiques et pleines de personnalité, grâce à une direction artistique inspirée), et pour le charisme bluffant des personnages principaux et secondaires.

Ma note : 7/10

Just Because! (2017)

 

Par : Pine Jam, Atsushi Kobayashi, Hajime Kamoshida

12 épisodes

PV

Quand il était au collège, Eita a déménagé de sa banlieue natale et a perdu contact avec son meilleur ami Haruto et son crush, Natsume. Arrivés à leur dernière année de lycée, Natsume, Haruto et leurs amis se préparent à rentrer dans la vie active ou à passer les examens d’entrée à l’université, et sont étonnés de retrouver Eita, qui revient habiter dans la région. Doucement, il reconnecte avec eux et fait de nouvelles rencontres, mais des sentiments en veille depuis des années refont surface et compliquent les choses. 

Frustrations, incertitudes et mélancolie se mélangent dans cette originale peinture des derniers instants de l’adolescence d’un petit groupe d’amis. L’anime refuse d’idéaliser les années lycées en faveur d’un réalisme très effectif, et il est difficile de ne pas se reconnaître dans un ou plusieurs de ces ados aux émotions si naturelles, et aux réactions familières. Réalisée avec un soin tout particulier apporté à l’atmosphère des lieux, aux expressions et à la gestuelle des personnages, Just Because est une jolie réflexion tantôt romantique, tantôt philosophique et contemplative sur un rite de passage que l’on a connu, ou va connaître. 

Ma note : 8/10

Libra of Nil Admirari (2018)

Par : Zero-G, Tomoko Konparu, Masahiro Takata

12 épisodes

PV

Sous une ère Taisho imaginaire, la jeune lady Tsugumi Kuze est prête à faire un mariage arrangé pour sauver sa famille d’aristocrates de la ruine, mais lorsque son frère tente de s’immoler par le feu sous l’emprise d’un livre maudit, tous ses plans sont remis en question. Des agents du gouvernements spécialisés dans la traque de livres maudits repèrent son talent pour les détecter, et décident de l’engager. 

Solide reverse-harem adapté par Tomoko Konparu (elle a également  travaillé sur les très sympathiques Kamigami no Asobi et Dance with Devils) qui mélange habilement mélodrame exacerbé,  suspense, reconstitution pseudo-historique fantaisiste, enquêtes paranormales  et fanservice. C’est une adaptation d’Otome Game mais la romance n’est pas la priorité, l’héroïne a une relation avant tout professionnelle et amicale avec ses collègues masculins; ils flirtent avec elle mais ce n’est pas le plus important. L’essentiel est son évolution personnelle, de jeune aristocrate qui décide de mettre son mariage arrangé entre parenthèses, à agent secret de l’Etat dans une branche militaire. 

Le scénario est prenant, les garçons sont très séduisants, et l’esthétique du show est plaisante, avec des couleurs vieillies et des lignes fines et délicates (pour les connaisseurs, les superbes chara-designs originaux viennent de Satoi qui a aussi créé ceux de Diabolik Lovers et d’Ozmafia!!). Il est bon d’avertir que le scénario est sombre : ça parle de suicide, de viol (cette partie-là du scénario est heureusement mieux écrite que dans le jeu) et de meurtres. La seconde partie de l’anime et la fin sont particulièrement violents, avec mise en scène et musique très théâtrales, et si ce n’est pas votre truc mieux vaut peut-être s’abstenir. Les autres, venez pour les bishonens et l’ambiance dépaysante, restez pour le parcours initiatique de l’héroïne et le DRAMA. 

NB : A la fin ils nous montrent Rei Sekka, un personnage du second jeu Kuroyuri Enyoutan, mais je ne sais pas ce qu’ils vont en faire, ça peut être  juste de la pub ou un sequel bait…

Ma note : 7/10

Rokuhoudou Yotsuiro Biyori (2018)

Par : Zexcs, Tomomi Kamiya, Deko Akao

12 épisodes

PV

Sui, Greg, Tsubaki et Tokitaka ont des talents complémentaires qui leur permettent de faire de leur salon de thé/restaurant le « Rokuhoudou » un endroit vraiment spécial. Petit à petit, ils gagnent de nouveaux clients attirés par la bonne ambiance, l’accueil impeccable et la bonne cuisine qu’ils offrent. 

Installez-vous confortablement, Yotsuiro Biyori est un délicieux slice-of-life qui vous veut du bien. Entre l’ambiance rétro, l’animation de qualité pleine d’expressivité, le foodporn, l’humour bon enfant communicatif,  les chats paresseux et le charme des personnages chaleureux, on ne pourrait pas être plus à l’aise. 12 épisodes de pure relaxation vous attendent, avec occasionnellement une touche d’hilarité ou d’émotion quand l’arc d’un de leurs nombreux adorables clients est particulièrement drôle ou touchant. A consommer sans modération. 

Ma note : 8/10

Wotaku ni Koi wa Muzukashi (2018)

Par : A-1 Pictures, Yoshimasa Hiraike

11 épisodes

PV

Narumi a du mal à trouver un copain qui accepte sa passion pour les jeux vidéo, les romances BL et de manière générale la culture otaku. Exaspérée, elle décide d’essayer autre chose : sortir avec son ami d’enfance Hirotaka, un otaku qui travaille dans la même boîte qu’elle. 

Une petite romance entre nerds pour des nerds et par des nerds, pas exceptionnelle mais très sympathique. Elle dédramatise l’image glauque de l’otaku : les quatre protagonistes ont un job, une vie sociale et affective, et leurs obsessions varient et se manifestent différemment. Ils s’éloignent du cliché de la bête de cave qui enfourne des pizzas en jouant à World of Warcraft 7/24. En réalité c’est plus une comédie qu’une romance, et si on connaît un peu les références et qu’on s’identifie aux personnages, on s’éclate. Ce genre  d’anime n’est pas nouveau, mais la plupart sont écrits d’un point de vue masculin, et c’est rafraîchissant d’en voir un qui soit écrit initialement par une femme et équilibré au niveau des genres et des perspectives. Côté production, ce n’est pas idéal, ils ont dû faire face à des restrictions. Elles se retranscrivent dans une animation limitée parfois incohérente, des backgrounds tristounets, et un rendu général générique qui donne le sentiment qu’ils ont eu tout juste le temps et les ressources pour faire quelque chose d’acceptable. L’opening coloré  et quelques passages plus imaginatifs et dynamiques donnent un aperçu de ce que la série aurait pu être, si elle avait bénéficié d’une meilleure production. L’anime a aussi été limité dans le temps : avec seulement 11 épisodes, la fin arrive très vite. Je serais ravie de voir une suite, et au pire on pourra toujours alterner avec le manga qui vient de sortir en France.

Ma note : 7/10

Card Captor Sakura: Clear Card Arc (2018)

Par : Madhouse, Morio Asaka, Nanase Okawa

22 épisodes

PV

Clear Card commence lorsque Sakura, Tomoyo, Shaoran et les autres font leur rentrée au collège de Tomoeda. Sakura fait des rêves étranges, ses anciennes cartes deviennent transparentes et elle obtient un nouveau bâton magique qui lui permet de capturer des cartes « sauvages ». Ces événements coïncident avec l’arrivée d’une mystérieuse nouvelle élève, Akiho, qui s’attache très vite à Sakura. Lire la suite

Preview des Animes d’Eté 2018

Qui veut des maillots de bain, du rire et des fantômes ? Les animes de l’été 2018 sont parfaitement appropriés pour la saison : on a du surnaturel, des sports estivaux, et quelques comédies. Le programme est plutôt léger, et c’est une bonne chose après un printemps bien chargé. 

Pour rappel :

  • Cette liste n’est pas exhaustive (exit la plupart des animes pour enfants et les projets trop obscurs/niche), consultez les divers programmes à disposition pour compléter.
  • Je pars du principe que la plupart des séries dont je parle auront une douzaine d’épisodes de 25 minutes chacun, mais comme toujours sans annonce officielle gardez en tête que tout projet peut se révéler être un short, ou au contraire s’étaler sur deux saisons. 
  • Cliquez sur les titres pour regarder les PV, j’ajouterai les derniers PV et noms de studios manquants lorsqu’ils seront diffusés. Les annonces de simulcast étant toujours à la traîne, je les ajoute quand je sors mon article sur les pilotes.  Lire la suite